Je regardais ses bras...
Je
me tournais vers Dieu dans mon profond tourment
Lorsqu'il pleut
sur l'abîme et qu'en l’abîme pleure
A l'horizon d'un mot, d'un
chant ou d'une fleur,
Un quelconque horizon en un quelque
moment !
Il éclaira ma vie, la rendit bien plus belle
Et
par tous les lieux dit m'inventa une route
A fin que - jamais plus
– je n'ai le moindre doute
Et que vive ma foi du chant des
tourterelles !
Dans la neige et le froid en une forêt
grise
Où j'allais recherchant le bois mort pour le feu
Qui
nous réchaufferait, l'instant d'un peu à peu,
Ma compagne et mon
chien en notre propre église
Je me heurtais à l'arbre aussi
mort qu'aussi haut
Qu'ayant coupé son pied il ne tomba à
terre
Et s'accrocha partout comme un profond mystère
Et je ne
savais plus ni le froid, ni le chaud !
Je regardais ses
bras accrochés de partout
Et je ne savais plus comment le mettre
à bas
Et la nuit descendait sur ce pauvre combat
Et la neige
brûlait mes mains et mes genoux !
Je m'y repris dix fois
et puis dix fois encore
Espérant l'emporter pour réchauffer la
vie
Dans cette maison bleue dont mourraient les envies
Espérant,
que son bois, réchaufferait nos corps !
Malgré le froid
doré sous la lune craintive
Où mes pieds, dans la neige,
ignoraient mon histoire
Et mon propre demain sur ma piètre
écritoire
Il fallut bien trouver le songe d'une rive !
Je
m'asseyais à terre, épuisé, silencieux
Et mon chien gambadait
dans la neige et le froid !
Il est – parmi les vies – de
grands et petits droits
Alors je me tournais vers la voûte des
Cieux !
En un premier instant je fis une prière
A Ce
Dieu qui – dit-on – sauve l'homme éreinté
Mais rien ne se
passa, l'arbre était bien lesté
Comme sur l'horizon le demain de
l'hier !
En ma pauvre mémoire il me revint un Nom
Celui
tant oublié par les Êtres sans foi
Ce Nom que l'on ne dit ou
bien si peu, parfois,
Et lorsque qu'Il vous agrée offre le Oui du
Non !
Je priais à nouveau, dans le froid de
l'étrange
Évoquant, de mon cœur, outre ce qui s'en va,
Le
Nom bénit de Dieu, à jamais, Jéhovah
Et l'arbre s'écroula dans
la brume des anges !
La nuit était glaciale et mon chien
m'attendait
Mais je n'avais plus froid ni le moindre frisson,
Les
choses de la vie sont ainsi ce que sont
Les puissances de Dieu qui
est là où l'on est !
En cette nuit de peur, en cette
nuit d'amour
Lorsque Dieu exauça ma prière incertaine
Autant
qu'Il entendit – depuis – toutes mes peines
Ce qu'est ma
pauvre vie, à présent, dans le jour
Écrite à la fenêtre
où pleure ainsi la pluie,
Où je n'ai plus de goût pour les
Êtres passants
En des incognitos de Celle ou de Celui
Qui
délaissent – Mon Dieu – tout ce que l'on ressent
Lorsque
Ta Main divine et de Ton Esprit Saint
Les Êtres d'ici-bas
ignorent toutes choses
Je reste près de Toi comme blottie la
rose
Aux secrets de la vie dont Tu sais le dessein !
Alain
Girard
Le 31 01 2015
Copyright. Tous Droits Réservés.
Je t'avais prévenue
je suis un Etranger...
The Stranger Song
Léonard Cohen
Etrangement cette chanson est comme un reflet du film:
Sur la route de Madison...
https://www.youtube.com/watch?v=RLq7Aqd_H7g&feature=player_detailpage
Traduction:
Traduction de Jean Guiloineau :
La chanson de l'étranger
Il est vrai que tous les hommes que tu connaissais étaient
des joueurs qui
disaient avoir renoncé à chaque fois que tu leur
donnais asile. Je connais ce
genre d'homme. Il est difficile
de tenir la main de celui qui ne veut aller
au ciel que pour capituler.
Et, balayant les jokers qu'il a laissés, tu découvriras
qu'il ne t'a pas
laissé grand-chose, même pas le rire. Comme tout flambeur,
il attendait une
carte si forte qu'il n'aurait plus jamais besoin
d'en tirer une autre. Il
était comme un Joseph à la recherche d'une étable.
Puis penché sur l'appui de ta fenêtre, il te dira qu'un jour
tu as
affaibli sa volonté avec ton amour, ta chaleur et ton abri.
Et sortant de son
portefeuille un vieil horaire de chemins de fer,
il te dira, Je t'ai expliqué
quand je suis arrivé que j'étais étranger.
Mais maintenant un autre étranger semble vouloir que tu ignores ses
rêves,
comme s'ils étaient le fardeau de quelqu'un d'autre. Tu as déjà
vu
cet homme, ses bras d'or distribuant les cartes, mais maintenant
ils
ont rouillé du coude jusqu'au bout des doigts. Et il veut changer
son jeu
contre un abri. Il veut échanger le jeu qu'il connaît contre un abri.
Tu détestes regarder un autre homme fatigué poser la main comme
s'il
abandonnait le jeu sacré du poker. Et tandis qu'il raconte
ses rêves pour
s'endormir, tu remarques une grande route qui s'enroule
comme une fumée
au-dessus de son épaule.
Tu lui dis d'entrer, de s'asseoir, mais quelque chose te fait te
retourner.
La porte est ouverte. Tu ne peux fermer ton abri. Tu essaies la
poignée
de la route. Elle s'ouvre. N'aie pas peur. C'est toi, mon
amour,
c'est toi l'étrangère.
J'ai attendu, j'étais sûr que nous nous rencontrerions entre les
trains
que nous attendions, je pense qu'il est l'heure d'en prendre un
autre.
S'il te plaît, comprends que je n'ai jamais eu de carte
secrète.
Voilà, c'est ce qu'il dit, tu ne sais pas ce qu'il
recherche.
Quand il parle comme ça, peu t'importe ce qu'il recherche.
Retrouvons-nous demain si tu le décides, sur le rivage, sous le
pont
qu'ils construisent au-dessus d'un fleuve sans fin. Puis tu te
rends
compte qu'il quitte le quai pour le wagon-lit où il fait chaud,
il
cherche seulement un autre abri. Et tu t'aperçois qu'il n'a jamais
été
étranger. Et tu dis : "D'accord, le pont, ou un autre endroit
plus tard".
Et, balayant les jokers qu'il a laissés, tu découvres qu'il ne t'a
pas
laissé grand-chose, même pas le rire. Comme tout flambeur, il
attendait
une carte si forte qu'il n'aurait plus jamais besoin d'en tirer une
autre.
Il était comme un Joseph à la recherche d'une étable.
Et penché sur l'appui de ta fenêtre il te dira qu'un jour tu as
affaibli
sa volonté avec ton amour, ta chaleur et ton abri. Et, sortant
de
son portefeuille un vieil horaire de chemins de fer, il te dira,
Je t'ai
expliqué quand je suis arrivé que j'étais étranger.
<!-- connectes debut -->
<!-- connectes fin -->
Léonard Cohen
Alain Girard
Alain Girard
De Mon Frère:
Léonard Cohen
Dance-Me
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=fzeDf3v9IlE
Alain Girard
N’écoute plus la pluie ! |
Danse
mon cœur, la pluie n’a plus rien à nous dire, extrait de mon site: |
Alain Girard
Copyright. Tous
Droits Réservés.
1. Soupirance le 22-08-2015 à 13:54:12 (site)
Pourtant quand on l'écoute bien... la pluie chantonne de jolis airs...
Un peu comme un symphonie de Beethoven, parfois... Un peu comme la sonate du clair de Lune...
Malgré la triste mine, les clapotements de cristaux offrent une douce mélodie, un baume au coeur.
Joli poème..;
mes excuses, car je ne parviens pas
à faire la mise en page ...
ce texte est écrit en strophes
de huit vers et ainsi de suite
et non comme présenté ici,
des vers à la file indienne!!
La poésie, la voici...
La force pour l’écrit.
Quand le froid sème en nous un peu de mal de vivre
Oublié, çà et là, comme l’on ferme un livre
Au peut-être de soi dans le ventre du temps
Oublié de la vie que le lointain fredonne
En un ciel ignoré que l’Ignoré pardonne
Il faut bien du courage et beaucoup d’abandon
La force pour l’écrit et pour l’écrit le don
Comme on connut « l’ainsi » qui se crut un« pourtant ! »
Les chemins envolés parsèment sur les murs
Des ombres égorgées par les cris d’un murmure
Et dans le froid blessant dont le corps se fait pieux
Lorsqu’il ne reste rien qu’un peu de retenu
Pour l’âme ou pour l’esprit qui recherche les nues
Il faut bien du courage et beaucoup d’abandon
La force pour l’écrit et pour l’écrit le don
Comme on appelle à soi la puissance de Dieu !
De n’être rien du tout ce n’est pas tant le deuil
Il est toujours, aux mots, le possible d’un seuil
Mais le temps par le temps s’indivise et s’éteint
Comme à la croix des jours se tait l’abnégation…
Comment vaincre l’oubli de sa révolution
Lorsqu’il faut du courage et beaucoup d’abandon
La force de l’écrit et de l’écrit le don
Chaque fois recherchant où s’ouvre le matin ?
Pour l’amour d’être en vie quand bien même ses leurres
Depuis l’oubli de soi comme en soi ce qui pleure
Il serait « l’émouvoir » plus ému que lui-même
Ou bien son propre Enfant acquitté des blessures
Comme, pour Lui, prier, ainsi que le rassure
Le courage d’écrire et beaucoup d’abandon
La force de l’écrit et de l’écrit le don
Chaque fois qu’en pensant Il reçut un « Je T’aime ! »
Quand le froid sème en nous un peu de mal de vivre
On cache son regard dans n’importe quel livre
On y trouve un chemin d’un chemin épleuré
« La rivière Piedra * » où s’assit Une Femme
Entre ses mains son cœur, la beauté de son âme
Le courage d’aimer et beaucoup d’abandon
La force de l’écrit et de l’écrit le don
Oubliée : « Je me suis assise et j’ai pleuré * ! »
* Paulo Coelho
Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré
Alain Girard
Copyright. Tous Droits Réservés.
Le 31 12 2012
Dépôt SACEM au nom de : SARAH et LUCIE GIRARD
Pour Laurianne
ces quelques notes
sur cette chanson du Grand Jacques
car je sais que tu aimes
les Beaux Textes
des Grands Auteurs!
Bien humblement:
Guitare et chant
Alain Girard
http://www.aht.li/2120309/Le_plat_pays_Alain-Guitare.mp3
Amitiés
Alain
1. Soupirance le 22-08-2015 à 13:56:00 (site)
Qui n'aime pas je Grand Jacques ? Les grands interprètes sont de grands poètes.
Belle interprétation.
Merci
en hommage à Mon Frère de route,
Monsieur
Léonard Cohen
mis en musique et interprété
par Jean-Marie Djibedjian
texte: Alain Girard
http://leschansonsdejmd.musicblog.fr/1048704/I-m-your-friend/
I'M YOUR FRIEND !
à Léonard
Cohen
Du mot qui pleure à ta guitare
Et ces
souvenirs qui reviennent
Même le tôt, même le tard
I’m
your friend !
Quand la route pleure les anges,
Sous cette
pauvre pluie ancienne
Où rien n’agrée ni ne dérange
I’m
your friend !
Je suis l’homme de l’autre nuit
Et mes
nuances se souviennent
De tes écrits… Quant à l’ennui…
I’m
your friend !
J’ai l’encontre de mes vouloirs,
Toutes
ces choses que retiennent
Les bruits de fond ou de couloir…
I’m
your friend !
Tu m’as donné plus qu’il ne coûte
Et ta
mélodie devient mienne
Au gré de mes pas, de mes routes
I’m
your friend !
Je vais vers toi, je sens ton ombre
Ecrite
juive ou bien chrétienne,
Il n’est entre nous rien de
sombre…
I’m your friend !
Depuis les jours, les nuits,
les peurs,
Rien n’est en moi qui me survienne
Où j’ai vécu
entre tes pleurs…
I’m your friend !
D’un mot s’exhale
ma pensée,
Toute chose veut que devienne,
Entre nous, l’âme
confessée :
I’m your friend !
Alain Girard
le 02
06 07
allusion à la chanson : I’m your man de Léonard Cohen
Copyright. Tous Droits Réservés
Dépôt SACEM
1. Soupirance le 22-08-2015 à 13:59:06 (site)
Un très bel hommage et une très belle interprétation !
Bravo à vous deux !
Léonard Cohen-Judy Collins
à l'attention
de Piedra et Laurianne
https://www.youtube.com/watch?v=IVJImYNGqwk
Alain
1. Soupirance le 22-08-2015 à 14:01:49 (site)
... petite question... que je me pose...
Pourquoi "créer, c'est résister" ?
Perso, je trouve que créer c'est donner vie à quelque chose comme en sculptant les âmes...
Mais résister ? Je ne comprends pas, désolée.
Pourrais-tu m'éclaircir ?
Lauriane
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